Toutes les articulations du corps humain peuvent connaître une dégénérescence arthrosique qui se manifesterait par une disparition du cartilage au niveau de l’articulation. Cela s’accompagne d’un désordre pour les surfaces articulaires et par la suite des douleurs et des problèmes de fonctionnalité. Pour les chirurgiens orthopédiques, il existe diverses alternatives pour remédier à l’arthrose de la main, de l’épaule ou des autres articulations. Dans cet article, nous vous présenterons l’arthroplastie, la chirurgie conservatrice et les gestes d’arthrodèse partielle.
L’arthrose : c’est quoi au juste ?
L’arthrose est une maladie chronique affectant le cartilage et son environnement provoquant des douleurs au niveau des articulations et diminuant la mobilité de celles-ci. Il s’agit d’une affection dégénérative issue de la grande famille qu’est le rhumatisme. Elle se manifeste ainsi : disparition du cartilage au niveau de l’articulation et production de tissus osseux supplémentaire.
Afin de mieux comprendre l’arthrose, il convient de jeter un coup d’œil sur le cartilage. Le cartilage est un tissu de revêtement lisse de couleur blanche qui recouvre l’os au niveau de l’articulation. Son rôle est de faire en sorte qu’un glissement harmonieux ait lieu dans les surfaces articulaires.
Quand le spécialiste Thomas Le Carrou aborde le thème de l’articulation, il fait un bref rappel de sa définition : « une jonction entre deux os ». Il n’a pas omis d’apporter de la lumière sur les différents types d’articulations : articulations mobiles (genou, épaule, hanche, coude…), articulations semi-mobiles (vertèbres) et articulations fixes (sacrum). Les articulations mobiles sont les plus touchées par l’arthrose.
Normalement, les articulations se composent de cartilage articulaire, de membrane synoviale et de capsule articulaire. Le cartilage articulaire ou sous-chondral se présente comme un tissu servant d’enveloppe à l’extrémité des os. La membrane synoviale quant à elle agit en tant que producteur de liquide synovial pour lubrifier les surfaces articulaires. Et enfin, la capsule articulaire est une membrane fibreuse enrobant l’articulation.
Quand rien ne va plus dans cette partie du corps humain, quand survient l’arthrose, le cartilage s’amincit au point de mettre à nu un os ou le fissurer. À ce niveau, l’affection prend le nom de chondropatie mais ne présente pas encore de douleur. Se voyant fragilisé, l’os procède à une sorte de réparation laissant apparaître une néoformation osseuse. De son côté, la membrane synoviale s’enflammera et produira excessivement du liquide synovial. Ainsi apparaitra un épanchement ou un gonflement de l’articulation.
En quelque sorte, l’arthrose résulte de ce déséquilibre au niveau du cartilage dû à cette formation et cette destruction survenant simultanément. La douleur, mécanique et discontinue, accompagne cette affection qui se manifeste seulement quand le patient s’active et disparaît pendant son repos. L’arthrose amène également avec elle une certaine gêne fonctionnelle : cela se caractérise par une sorte de raideur pouvant aboutir à une réduction de la mobilité articulaire.
Un spécialiste reconnaîtra une arthrose après avoir procédé à une écoute du patient, observé les articulations présentant des douleurs et réalisé une radiographie. En effet, les examens radiologiques se soldent souvent par des images bien précises relatives à l’amincissement du cartilage.
Ce constat amènera le chirurgien orthopédique au choix de l’intervention adaptée à l’arthrose ainsi diagnostiquée. Des actes chirurgicaux comme l’arthroplastie, la chirurgie conservatrice et les gestes d’arthrodèse partielle composeront sa liste d’alternatives de prise en charge.
L’arthroplastie partielle ou totale
L’arthroplastie est un acte chirurgical (fait par une personne inscrite sur business site le carrou) ayant pour but de substituer par une prothèse une partie ou en totalité une articulation présentant une douleur ou non fonctionnelle. Cette opération peut se dérouler au niveau de la hanche, du genou ou de l’épaule et se réalise à l’aide de métal, de céramique ou de polyéthylène.
Très fréquente, l’arthroplastie de la hanche consiste à remplacer la hanche par une prothèse totale de cette partie du corps. Laquelle se compose d’une cupule, fixée sur la cotyle, et d’une tige métallique munie d’une tête, à poser dans le fémur. L’arthroplastie de l’épaule se résume au remplacement de l’articulation de celle-ci par une prothèse anatomique ou une prothèse inversée de l’épaule. L’arthroplastie du genou vise la substitution de l’articulation par une prothèse uni-compartimentale ou totale.
Un bilan anesthésique doit précéder ce genre de chirurgie orthopédique afin de prévenir une quelconque absence d’infection. Lors de l’opération, le patient doit être sous anesthésie générale ou locorégionale. Le chirurgien réalisera ensuite une incision au niveau de l’articulation douloureuse et la retirer en vue d’un remplacement par des implants prothétiques d’essai adéquat. Plusieurs tests et une radiographie suivront après pour mieux contrôler la position de ces derniers.
Une fois l’opération effectuée, la phase post-opératoire s’enclenche. Celui ou celle à qui on a fait une arthroplastie de la hanche pourra se lever dès le premier ou le deuxième jour, sous traitement antalgique. Cela se fera en présence d’un kinésithérapeute. En cas d’arthroplastie de l’épaule, cette personne doit garder une position immobile pendant 21 jours à l’aide d’une attelle. Un protocole de rééducation stricte doit être suivi après.
L’arthroplastie devient nécessaire quand le patient est victime de coxarthrose ou d’arthrose de la hanche. Des facteurs comme le vieillissement, la dysplasie de la hanche ou une atteinte post-traumatique concourent la formation d’une telle affection dégénérative.
À noter que, selon le carrou, cet acte présente une kyrielle de risques. Parmi eux se trouvent l’hématome, la phlébite, les douleurs résiduelles, la luxation de la prothèse, le descellement de la prothèse… Raison pour laquelle le patient doit être vigilant et ne pas hésiter à consulter son chirurgien en cas de fièvre ou d’autres signes infectieux.
La chirurgie conservatrice
Un seul principe anime la chirurgie articulaire conservatrice : la correction des défauts mécaniques articulaires à l’origine de l’absence d’harmonie dans les interlignes articulaires. On dit qu’elle est conservatrice, car elle fait partie de ces techniques modernes de chirurgie orthopédique qui permettent de préserver les surfaces articulaires au lieu de les remplacer à l’aide de l’arthroplastie.
Thomas le Carrou explique que l’arthrose provient de deux grandes familles de facteurs : métabolique ou inflammatoire et mécanique. Si cette affection est de nature métabolique comme la goutte, l’hémochromatose ou l’hémophilie, il n’y a aucun intérêt à choisir la chirurgie conservatrice. Elle est jugée limitée à l’occasion.
Pratiquée de manière dès le début d’une arthrose, la chirurgie conservatrice présentera des performances dans la correction des défauts mécaniques provoquant cette affection. Cette solution prophylactique est de plus en plus prisée depuis les années 70. Elle vise la réduction chirurgicale de la congruence articulaire anatomique, laquelle est assurée par des matériels produits par des industriels métallurgistes (vis, plaques, clous médullaires, implants…).
Cette variante de la chirurgie orthopédique a fait l’objet de nombreuses recherches et pratiques. Au point où l’on est, une multitude de possibilités reste accessible aux pratiquants afin de réduire anatomiquement les fractures articulaires comme celle du bassin ou du calcanéum. Ce qui entraîne présentement une baisse conséquente du taux d’invalidité définitif.
En outre, il faut noter les atouts de la chirurgie conservatrice face à la malformation congénitale de la hanche. Si cette dernière déclenche des conflits mécaniques et des lésions ostéochondrales, le spécialiste suggère plusieurs techniques pour l’amélioration de la couverture de la tête fémorale.
Nous citerons entre autres l’acétabuloplastie ou les ostéotomies pelviennes de Salter ou de Chiari. La première technique consiste à transposer un greffon osseux prélevé sur l’os iliaque avec l’acétabulum. La seconde vise à réséquer les surfaces articulaires à l’origine du conflit par le biais d’une voie ouverte avec luxation chirurgicale de la hanche.
Les gestes d’arthrodèse partielle
Avec une main ou un poignet douloureux, une perte de mobilité et de fonctionnalité se présente. C’est ainsi que se présente l’arthrose du poignet (carpe) qui pourra être traitée par l’arthrodèse partielle. Afin d’y mettre un terme, le chirurgien va arthrodéser des os du carpe, c’est-à-dire faire un blocage des os arthrosiques et accorder de la liberté aux autres os afin qu’ils exercent leur force et leur mobilité.
Comme toute intervention chirurgicale, l’arthrodèse partielle nécessite un bilan d’imagerie. Ainsi, le médecin demandera au patient de faire une radiographie, un scanner, une IRM, une arthroscopie du poignet et d’autres examens connexes.
L’opération proprement dite se déroulera sous anesthésie loco-régionale. Suivra par la suite une incision longitudinale ou sinueuse en vue d’un blocage des certains os du carpe. Le chirurgien usera de broches, de vis ou de plaque visée à l’occasion(voir ce profil twitter). Lesquelles seront enlevées 6 semaines après l’acte. Une greffe osseuse, prélevée au niveau de la hanche ou du radius, accompagnera également cette opération. C’est la meilleure alternative pour faire disparaître les contacts arthrosiques et en même temps maintenir une articulation et la mobilité du carpe.
La réalisation d’une arthrodèse partielle ne prend pas de temps et les résultats sont palpables rapidement. Le patient est toutefois tenu de se présenter en milieu hospitalier pour les pansements et les contrôles. Généralement, le port d’une orthèse est obligatoire après l’opération et des séances de rééducation s’avèreront nécessaires pour retrouver les fonctionnalités du carpe.
À noter toutefois que cette intervention peut présenter des risques : hématome, algodystrophie, infection profonde, atteinte nerveuse… En cas de présentation d’hématome, un drainage chirurgical ou une ponction évacuatrice est nécessaire. Si une infection profonde se présente, ce qui arrive rarement, le chirurgien devra procéder à une nouvelle chirurgie et soumettre le patient à un traitement sous antibiotiques.
Bien évidemment, une re-intervention est également obligatoire quand la fusion de l’arthrodèse semble impossible. Mais le succès de cette méthode n’est pas à discuter d’après Thomas Le Carrou (voir son profil facebook) : étant bien codifiée, elle fait disparaître les douleurs et favorise une récupération en un seul trimestre. Certes la mobilité et la force initiales ne seront pas retrouvées, mais les suites d’une telle opération bénéficieront certainement le patient.